Les deux geôliers
Un peu d'ocre et d'azur
Une ombre de basalte
Un soupçon d'argent pur
Et des rets de cobalt
L'immensité des cieux
Peut toujours irradier
L'intensité des yeux
Que tu braques sur moi
Est seule à me troubler
Quand je suis avec toi
L'aube point en avance
Quand je dors avec toi
Je maudis la distance
Quand ton parfum s'en va
L'immensité des cieux
Peut bien se renverser
L'intensité des yeux
Que tu braquais sur moi
Est seule à me troubler
Quand je repense à toi
Un jeu d'ocre et d'azur
Un parfum de cannelle
Tout ce dont je suis sûr
S'éloigne à tire-d'aile
Je suis noire et vol(e) au vent by ArikaRinkishika, literature
Literature
Je suis noire et vol(e) au vent
Je suis noire et vol(e) au vent
Je suis noire et vol au vent
Ville à l’envers
Et ronce solitaire
p o u s s i è r e
p o u s s e a i r
p o u l s è r e
Un spasme sur les paumes
Lesonmanqueàriredemescavalcades
Le roi est l’autre et la glace
Court encore
Mange à deux pattes feutrines
La trance est solide
Etj’aimeàêtrecemoment
P
l
u
i
e
De l’orient qui grappille des secondes de sève
Je suis noire et vol au vent
Croisement des frasques des glaces éternelles
Ecrire.
Ecrire.
Plus un mot, effacer les syllabes,
les sens,
les ponctuations
Les mots, vides,
perdus,
isolés du monde
It’s a rainy day
On se serre,
on ne sait plus, la vie perd son sens
Et les échos au lointain
n’ont plus montagne vers où se réfugier
Les arcs-en-ciel ne s’arquent plus et filent à toute allure
Le vent n’est plus porté par ce qui le commande
Et les mots ne se reconnaissent plus
ne se parlent plus
It’s a rainy day
Ni le poème, ni le mot, ni le roman
L'amour ensablé
Le sable avait un goût de larmes
Le vent, le crabe ou la marée
Quelqu'un avait tracé les charmes
D'une sirène aux yeux salés
Dix fois, cent fois, j'ai pris le large
Avec l'amour au fond du cœur
Dix fois, cent fois, c'est à la nage
Qu'il a suivi mon caboteur
Le sable a crissé sous mes pas
Lorsque j'ai poussé le canot
La voile a claqué dans le froid
Puis plus un bruit dessus les flots
Dix fois, cent fois, j'ai murmuré
Des vœux rongés par le silence
Dix fois, cent fois, j'ai vu glisser
Sous l'onde une ombre opaque et dense
Le sable avait de la rancune
L'
Élégie du loin-noir
Il y a des ombres il y a des arbres
calqués sur les contours de la lampe nouvelle
le soir au cœur venu autour la forêt grise quelque chose
longe la lumière
une coulée d’oiseaux
fondus
les mots veineux comme des couteaux
repoussent la page
qui s’éteint
pétrifiée
orfroi vide vers
des portes de bronze loquées loin-noir
terrées plus que dessous la nuit arborant leurs béances
la même mer mange la foudre
la même route plonge aux glacis
l’oiseleur sagace guette épais ton pas gourd de blessures
engeance minérale
Jesuisbienassezgrandpourouvrirundictionnaire by Exnihilo-nihil, literature
Literature
Jesuisbienassezgrandpourouvrirundictionnaire
Je t’ai confié frêle une bulle. Je n’en possède guerre :
toutes éclatent au matin
cassées de ressac sec criblées noires d’abysses celle qui surnageait
miroitait toi et moi quelques traits de lumière
dans un air libre et bleu délivré de la
vitre
Je t’ai confié ténu ce souffle entrelacé de traces et de signes -
tu les avais requis.
Ne le tue pas de re
tenue et de renvois autres que ceux purs de tes mots.
J’irai lire ce qu’en pense ton ancien professeur si jamais son avis
m’intéresse plus que le tien.
J’irai sur Wikipédia
c
Le leitmotiv de mes nuits est d'un ennui mortel,
Les escapades au fil de ma mémoire m'épuisent.
Errant sous la pluie, je me perds dans les ruelles,
Ta silhouette disparaît et mes forces s'amenuisent.
L'obscurité changeante m'attire et me consume,
Ma rêverie se tisse au gré des heures nocturnes.
J'aimerais enfin sortir du cœur de la brume,
Pour aller danser sur les anneaux de Saturne.
Ta compagnie me manque, ta présence désarmante,
Ton rire qui résonne tellement dans ma tête,
Je n'ai pas oublié tes chansons si charmantes,
Je peux les fredonner pour que le temps s'arrêt